« – Je t’aime, dit le Petit Prince
– Moi aussi je te veux, dit la rose
– Ce n’est pas pareil, répondit le Petit Prince. Vouloir, c’est prendre possession de quelque chose, de quelqu’un. C’est chercher chez les autres ce qui peut remplir nos besoins personnels d’affection, de compagnie… Vouloir, c’est chercher à faire nôtre ce qui ne nous appartient pas, c’est s’approprier ou désirer quelque chose pour nous combler, parce qu’à un moment donné, quelque chose nous manque. Aimer, c’est désirer le meilleur pour l’autre, même s’il a des aspirations différentes des nôtres. »
Le Petit Prince - Antoine de Saint-Exupéry
C’est les fêtes de fins d’années, la Saint Valentin ? Alors place aux Téléfilms d'amours !
Bercés de douces illusions collectives, plaisantes, ou déprimantes (voire le syndrome de Bridget Jones), ou carrément dans la totale neutralité au choix. Une sorte de tradition. Étrange quand on y réfléchit, cette avalanche d'histoires d'amours réservées uniquement pendant ces périodes... À la recherche d'un amour inconditionnel et magique !
Mais existe-t-il vraiment ou ce n'est qu'une illusion ?
Tout de même, quelle pression pour ce prince, il a intérêt à assurer, car la princesse, attend depuis longtemps, désespérée, qu’il vienne la sauver... Déception et conflits assurés (pour les deux). On attend avec espoir ou désespoir (finalement c’est la même chose) que quelqu’un vienne nous sauver de notre enfer-mement, nous rendent plus heureux-se, plus vivant(e)…
Mais pourquoi avons-nous la croyance que l’autre serait plus apte à nous rendre heureux-se ? Cela nous met déjà dans une position de Victime non ? Et l'autre de Sauveur ?
Comment peut-on croire que l’autre sache mieux que nous, ce dont nous avons besoin ?
Il n’est pas dans notre tête, il ne peut pas deviner, à moins d’être médium (et encore).
C’est laisser finalement l’autre, de décider à notre place. On lui donne ce pouvoir.
Mais tout ça évidemment c'est inconscient.
Voir autre article : Choisissons-nous de souffrir inconsciemment ?
« Je cherchais un héros pour me sauver, et finalement je suis devenue mon héroïne ». Auteur inconnu
Nous créons malgré nous des relations intimes profondément faussées et par conséquence dysfonctionnelles. Au début, elles peuvent nous sembler idylliques, le temps de la lune de Miel, mais ensuite vient alors les désillusions, les disputes, les conflits, l’insatisfaction et la violence émotionnelle (voir physique) de plus en plus fréquent. On passe de l’amour à la haine sans aucune difficulté. L’amour se transforme en hostilité agressive, voir en rupture. Mais si on arrive à passer d’un état à un autre aussi facilement, c’est sûrement qu’il y a une confusion entre l’amour et l’attachement (de l’ego), amour et dépendance affective.
L’amour ne fait pas souffrir, seul l’attachement fait souffrir.
Il est impossible que vous aimiez votre autre et l’instant d’après, vous l’agressiez de reproches. L’ego a besoin de se sentir complet pour exister, il est temporairement comblé par l’autre, mais arrive un moment où l’autre (enfin l’ego) ne peut pas/plus y répondre.
Les sentiments de peur, de souffrance et de manque, qui font partis de l’ego, refont surface (encore). Nous percevons alors notre autre, à l’origine de nos souffrances, et évidemment nous tentons de nous protéger, voire d’attaquer (l’autre aussi).
Toute dépendance naît d’un refus inconscient à faire face à notre propre souffrance et à la vivre. On se sert de quelqu’un (ou de quelque chose) pour cacher notre douleur (toujours inconsciemment). Et comme toutes dépendances, elles atteignent un point où il n’y a plus l’effet euphorisant, et alors on ressent la souffrance plus intensément que jamais.
Comment faire alors pour vivre des relations conscientes et épanouissantes ?
Nos reproches, nos jugements (à l’autre) peuvent être des aides précieuses pour mieux nous connaitre et découvrir finalement notre essence profonde.
Prenons un exemple courant : ne pas être écouté(e) ou compris(e) :
Mais est ce que seulement nous nous écoutons ?
Dans le murmure d’une fatigue, dans un souffle d’agacement, de colère inexpliquée, d’innombrables frustrations, de maladies répétées, prenons-nous le temps de s’arrêter pour s’écouter et s’apporter de quoi nous avons besoin pour nous apaiser, nous aimer ?
Si non, alors comment l’autre pourrait ?
Autre exemple de reproche courant : de ne pas être aimé(e) comme on est ?
Mais acceptons-nous, nous-même, de nous aimer tel qu’on est, avec nos failles et nos forces ?
Il n’a qu’à observer nos jugements à notre encontre ne serait-ce qu’une heure.
Comment l’autre peut nous aimer, si nous nous apprécions pas un minimum ?
Voir autre article : Comment se libérer du jugement ?
DÉPOLLUTION ESPRIT
Exercice pratique :
Remplacez le « TU » par le « JE »
Par exemple : « Tu ne m’écoutes jamais » ça donne « Je ne m’écoute jamais » et observez ce qui se produit en vous, quelle sensation apparait ?
Respirez, et accueillez ce qui se présente en essayant de détendre le corps au maximum (n'oubliez pas : corps tendu =stress / corps détendu=amour)
Cela parait rien et pourtant, on peut en apprendre beaucoup sur nous-même (dans un premier temps).
« L’immobilité de la présence intérieure nous permet de sentir notre propre réalité intemporelle et sans forme, la vie réelle… Vous voyez dorénavant au-delà du voile de la forme et de la division. Ceci est la réalisation de l’unicité. Ceci est l’AMOUR » Eckhart Tolle
Espérez le prince charmant (ou la princesse charmante), c’est attendre (un futur meilleur- qui n'existe pas) qu’une personne sache mieux que nous, ce dont nous avons besoin...
L’inconscience et la reconnaissance de ce qui est, ne peuvent pas cohabiter longtemps.
Se désidentifier du corps de souffrance, c’est devenir présent face à la souffrance et ainsi la transformer. L’amour est un état, il n’est pas à l’extérieur mais au plus profond de nous, et indissociable à tout jamais. Il ne dépend de personne et ne peut être détruit.
Voir autre article : Le saviez-vous ? L’amour, la paix et la joie ne sont pas des émotions...
Alors à chaque fois que la relation ne fonctionne pas, qu’elle suscite en vous deux, la « souffrance », soyez reconnaissant car ce qui était inconscient vient d’être amené à la conscience, votre lumière. La relation devient alors une pratique spirituelle.
Parce qu’il est temps que vous reconnaissiez votre amour, et que vous le partagiez au Monde. De la souffrance à la résilience, il n'y a qu'une prise de conscience.
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🌳Prendre soin de vous est un acte d’amour mais aussi un acte citoyen (du monde😉)
Parce que si vous allez bien, les autres aussi, et ça commence par là
🌳 Consommons moins, consommons mieux !
Anne-Sophie Moreau
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